Gend Jim : l'étalon Akhal-Teke caché par F. Mitterand
Peut être que certains d'entre vous s'en souviennent, il y de cela 25 ans, François Mitterand, alors président de la République, s'était vu offrir lors de son voyage au Turkménistan, un magnifique étalon Akhal-Teke nommé Gend Jim alors âgé de 3 ans. Un cadeau du président turkmène à la France suite à cette visite officielle.
Un étalon à la robe dorée qui avait été sous le feu des projecteurs avant de totalement disparaître de la circulation. Une disparition anodine qui cachait en réalité un secret d'état qui lui ne l'était pas. Redécouvrez avec nous l'histoire de cet étalon au destin inimaginable.
Affaire du cheval doré de Mitterand
Gend Jim : le cadeau turkmène
Nous sommes en mai 1993 exactement. François Mitterand, président de la république française rend visite à Saparmyrat Nyyazow, son homologue turkmène. Comme il est de coutume lors de ce genre de visite officielle, des cadeaux sont échangés entre les deux chefs d'état.
Le cadeau offert par le Turkménistan à la France est quelque peu inhabituel dans nos républiques modernes, puisqu'il s'agit d'un cheval. Et pas n'importe quel cheval, puisqu'il s'agit d'un étalon Akhal-Teke à la robe dorée nommée bulanaya en russe. Il s'agit en réalité d'une déclinaison de la robe isabelle. Alors âgé de 3 ans, cet étalon dénommé Gend Jim se retrouve sous le feu des projecteurs.
Il faut savoir qu'à cette époque, la race Akhal-Teke était très peu connue en France et de manière plus générale en Europe.
De la lumière aux oubliettes
6 mois plus tard, l'historien du cheval Jean-Louis Gouraud entreprend des recherches dans les haras nationaux pour retrouver la trace du fameux étalon Akhal-Teke. N'y parvenant pas, il informe la presse quotidienne de cette étrange disparition.
C'est alors le journal Libération qui après enquête retrouve la trace de l'équidé. Dans un premier temps le journal pense retrouver l'animal dans la résidence présidentielle de Souzy-la-Briche. Mais en réalité ce dernier se trouve aux écuries de Clairbois situées à Rambouillet dans les Yvelines.
Des écuries tenues par Chris Dubois qui entraîne personnellement l'étalon avec Alexandre Gros, le tout en toute discrétion. Mais il est déjà trop tard pour étouffer l'affaire devenue quelque peu gênante. Les journaux titrent à l'époque : où est passé le cheval de la République ?
Afin de faire taire toutes les rumeurs, le cheval est rapatrié à la caserne des célestins pour être présenté à la presse. Mais cela ne changera rien, cette histoire de cheval intrigue désormais toute la France.
Le secret bien gardé de Mitterand
Mais pourquoi tant de discrétion sur ce cheval de la République ? Et si finalement le cheval cachait un secret bien plus important. Et c'est bien ce qui a mis la puce à l'oreille des journalistes qui découvrirent par hasard en creusant derrière cette histoire, Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterand.
Et les journalistes de Libération ne s'étaient pas trompés lors de leurs premières investigations. La résidence présidentielle de Souzy-le-Briche, dotée de hauts murs d'enceinte, d'un terrain de 14 hectares et d'écuries était bel et bien liée à l'étalon Akhal-Teke. Mais ils ne pensaient pas que ce lien était en réalité la fille cachée de François Mitterand dont personne n'avait encore connaissance. D'où la grande discrétion du président à ce sujet.
Le cheval de la fille cachée du président ?
Après les différentes investigations menées par les journalistes, il s'est avéré qu'Alexandre Gros n'était pas uniquement en charge de l'étalon, il était avant tout et surtout l'entraineur personnel de Mazarine Pingeot, grande passionnée de chevaux. Et si l'équidé était si bien dissimulé de tous, c'est bien justement parce que l'une des hypothèses serait que le cheval, alors propriété de l'état français avait été destiné à sa fille par son père. Un cadeau d'état offert secrètement à la fille cachée du président.
Une affaire qui aura été l'élément déclencheur de la révélation par la presse de l'existence d'une seconde vie du président. Un des plus grands scandales médiatiques de ces dernières années.
L'affaire qui a révélé l'Akhal-Teke en France
Mort en février 2010 des suites d'une colique, Gend Jim restera un cheval de légende qui aura malgré lui contribué à la notoriété de la race Akhal-Teke en France depuis maintenant près de 20 ans.
Une race que l'on vous invite grandement à découvrir. Vous trouverez plus d'informations à l'aide du bouton ci-dessous qui renvoie vers le site de l'association Akhal-Teke France :